Notre maison:

 

Suite à nos études  techniques, nous avons décidé de concevoir  notre propre maison écologique.

Par commodité cet habitat sera proche de notre lieu de travail.

Nous avons imaginé  l’implanter en un lieu qui nous est des plus familier : le parc de notre école, à Verneuil sur Seine dans les Yvelines.

 

Cette maison  économe en ressources, sera dans le parc en respectant l'esthétique et  l’histoire de ce lieu.  Ce chantier nécessitera  des réunions constantes tout au long de la réalisation avec les architectes des monuments de France tant dans le choix que dans l’application des matériaux et  techniques choisies.

Il résulte de nos études qu’il n’existe pas de solution miracle en matière d’écologie. Chaque technologie possède ses avantages et ses inconvénients. La construction finale devra prendre en compte les opportunités offertes par les lieux. Aucune technologie ne devra être écartée. Selon les professionnels que nous avons rencontrés il arrive fréquemment de conjuguer des techniques à priori antinomiques au départ.

Il apparait clairement que la plus forte source d’économie d’énergie réside dans les changements comportementaux. Partant du principe que « la meilleure énergie est celle que l’on ne dépense pas ».

 

Notre projet consiste en une maison de type R plus 1 pour un f4.  Superficie globale de 90 m², hauteur sous plafond  normale 2m50, soit 225mᶾ.

 

 

 

Nos contraintes :

 

1-Respecter le sujet d’origine «la  maison écologique ».

2-Obtenir hypothétiquement l’agrément des Architectes des monuments de France.

3-Avoir un minimum de cohérence budgétaire. (Sans entrer dans les détails)

4-Retenir des solutions compatibles avec le mode de vie actuel.

5-Essayer d’optimiser les dispositions règlementaires dont nous avons pris connaissance.

 

 

Notre démarche:

 

Implantation :

 

 

Situé sur les zones cadastrales AD et AE le parc de Verneuil, présente une partie dégagée en  son nord le long de la Rue du Chemin vert. Partie actuellement exploitée par les activités d’EPS. Ce choix d’implantation permettra de bénéficier de  la voirie. Il sera donc plus aisé de gérer l’accès au chantier, les raccordements au réseau électrique et au tout à l’égout. De plus la partie sud serait complètement ouverte sur un grand terrain dégagé. Il y aura donc des opportunités tant au niveau solaire que géothermique.

 

 

 

Orientation et agencement :

 

Le nord ne voit jamais le soleil on va donc en priorité y installer des pièces qui n'en ont pas besoin. Une buanderie, un garage, un atelier...

Au matin  il est à l'est, on va donc y installer des chambres et la salle de bain.

Du milieu de la matinée jusqu'en milieu de l'après-midi le soleil est au sud.

Pour profiter de sa lumière et de sa chaleur le plus longtemps possible on y installera de grandes baies vitrées qui donnent sur le séjour et le salon, quand à la cuisine, elle sera parfaite à l'ouest.

 

 

 

La construction :

 

 

Compte tenu des normes étudiées précédemment nous avons été sensibilisés au respect environnemental dans la gestion du chantier. Nous devrons donc prendre en compte de l’empreinte carbone tant dans le choix de nos matériaux que dans le traitement de nos déchets et le choix de nos entrepreneurs. Outre leurs compétences ils devront être avoisinants au chantier afin de diminuer les déplacements.

 

La structure :

 

 

 

Nous sommes partis sur une construction classique en parpaing. Ces derniers sont fabriqués à base de béton. C’est un matériau de construction composite agglomérant du sable, des gravillons ou des granulats par un liant.

Le liant le plus fréquemment prisé est  le ciment. Nous pouvons également  utiliser du bitume conduisant à la fabrication du « béton bitumineux ».

 

Les sites de production de béton sont très largement implantés sur le territoire Français. Il en résulte un bilan carbone  très favorable. Son coût de revient et ses caractéristiques techniques ont emporté sur notre décision.

 

L’isolation :

 

 

Il semble acquis, que le premier sujet à traiter dans le cadre d’une habitation collective ou non pour une démarche écologique est celui de l’isolation. (voir onglet technologie isolation).

Par ordre de priorité selon nos études :

 

-         Le toit ( entre 40 et 60% de perte par le toit )

 

Afin de maximiser l’intégration dans un décor naturel, nous avons opté pour une double isolation.

Une extérieure via une toiture végétale. Une intérieure par de la ouate de cellulose en vrac soufflée en caissons. La ouate de cellulose est obtenue à partir de papier journaux recyclés qui sont réduits en flocons. Le papier journal étant déjà recyclé 6 ou 7 fois, et le processus de transformation se faisant à froid, le bilan carbone de la ouate de cellulose est excellent.

 

 

                                                      OUATE DE CELLULOSE BRUTE

                                                         CARDEUSE

                                                           OUATE DE CELLULOSE CARDEE

 

                                           INSUFFLATION POUR MISE EN CAISSON  

 

-          murs fenêtres ( entre 30 et 50 % de perte par les murs)

 

Dans le même esprit,  nous avons conservé le principe de  double isolation pour les murs en contact avec l’extérieur. Une extérieure via des végétaux. Une intérieure par de la ouate de cellulose en panneaux.  

Toutes les fenêtres et baies vitrées seront en double vitrage. face aux baies vitrées nous implanterons des claustras servant d'ombrelle l'été et laissant passer la lumière l'hiver du fait du calcul de l'orientation en fonction de la position du soleil. Ce procédé pouvant être amélioré à l'aide de la domotique pour l'orientation automatique des palles.

 

           

 

 

                                  CLAUSTRA

                                MUR VEGETAL

 

 

-          sol : (de l’ordre de 10%)

 

Afin de minimiser les déperditions de chaleur en provenance du sol nous avons opté pour l’isolant granulat mousse de verre. Notre chape sera donc

coulée sur un plateau de granulat de mousse de verre.

 

« Il nous manquait un produit performant et écologique pour isoler les dalles. Le Technopor, fabriqué en Allemagne à partir de verre recyclé, présente en effet bien des qualités : c’est un bon isolant (lambda 0,075 W/mK), drainant, imputrescible, non inflammable, résistant au gel, totalement inerte et inoffensif pour l’homme, compatible avec les sols  chauffants."

        

 

CHAPPE

     

                                                  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MOUSSE DE VERRE

 

 

POSE MOUSSE DE VERRE

 

 

 

  Contrôles de notre isolation

 

Le contrôle des éventuels ponts thermiques se font à l’aide de caméras thermiques.

 

Test thermique vu de l’intérieur :

Absence d'isolant en paroi – photographie

 

 

 

 

Absence d'isolant en paroi – thermogramme

 

 

 

Test thermique vu de l’extérieur :

 

Absence d'isolant en toiture – photographie

 

 

 

 

Absence d'isolant en toiture – thermogramme

 

 

 

 

Nous possédons alors une isolation optimale réduisant les échanges d'air interne-externe. Le problème devient alors celui de la qualité de l'air. Le mode de vie des occupants et l’absence d’air pouvant conduire à une concentration anormale en CO2, à une hausse de l’humidité ambiante, et un éventuel développement bactérien. Par ailleurs les composants de l’habitation émettent des rejets et microparticules qui, concentrés au sein de l’habitat peuvent devenir toxiques. Il est donc impératif de penser à une ventilation de type entrée d'air basse et sortie haute.

Ou simplement sans gaspiller trop d'énergie en éteignant les radiateurs et en ouvrant les fenêtres pendant cinq à dix minutes par jours. Pour autant l'installation d'une Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) demeure indispensable.

 

 

Les photographies suivantes ont été transmises par la société Canada clim.

 

Différents types de prise d'air:

 

 

Mise en place des gaines dans les fouilles:

 

 

Installation de distribution en garage:

   

 

 

 

L'eau dans notre maison.

 

 

Ayant fait le choix d'une toiture végétale et de murs végétaux, il nous est impossible d'utiliser un récupérateur d'eau de pluie. Par chance notre projet est situé en bord de Seine. Le Conseil Régional autorise régulièrement la construction de forages et puits sous autorisation préalable. Nous veillerons au respect de la législation indiquée dans notre onglet réglementation.

En conformité avec l'évolution des normes sanitaires, nous avons décidé d'utiliser l'eau du puits pour l'arrosage des façades végétales en été. Evidemment cette eau servira également pour les lessives et l'eau des toilettes. Ce qui a justifié dans notre projet l'exclusion des toilettes sèches préconisée en matière d'écologie.

L'eau du puit sera aspirée par une pompe à eau STIRLING (PES) couplée avec une résistance permettant le fonctionnement du moteur sans soleil.

Pour les évacuations d'eaux usées nous passerons par le tout à l'égout qui assure le traitement écologique des rejets.

 

 

 

électricité: 

 

Nous avons finalement écarté les panneaux photovoltaïques dans notre projet de maison écologique mais avons valorisé la toiture végétale. En effet ces deux méthodes sont antinomiques. Nous voulions une maison s’incluant parfaitement dans l’esthétisme des lieux, le toit en mousse était donc primordial.

De plus, selon Mr.PERRET, installateur de panneaux photovoltaïques, il faut compter en moyenne 5m² de panneaux photovoltaïque pour chauffer 10m3 d’une maison. La surface de la toiture ne suffirait donc pas au chauffage de la totalité de notre maison. La surface de panneaux photovoltaïques est estimée à 112.5m². Il parait difficile d'obtenir cette superficie avec une surface au sol de 45m².

De plus le fonctionnement même du photovoltaïque ne nous convenait pas. Dans un parc arboré, il y a souvent de l'ombre voire des feuilles qui s'envolent, or, les cellules photovoltaïques comprises dans les panneaux s'alignent mécaniquement sur la production des capteurs les moins bien exposés. Il faudrait donc veiller en permanence à la propreté de l'ensemble des panneaux (c'est par ailleurs ce qui se fait mécaniquement dans les fermes solaires).

 

Nous souhaitions utiliser une énergie renouvelable qui n’entacherait ni le cachet ni la tranquillité des lieux.

Nous pensions à l'éolien. Mais à l'étude nous l'avons écarté car cette installation ne conviendrait pas à notre projet qui est de s’implanter dans le parc de Verneuil. En effet nous devons éviter les points négatifs  tant visuels que sonores et sanitaires. Or les éolienne émettent des ondes à basses fréquences, nuisibles pour la santé.

En ce qui concerne la rentabilité, les éoliennes ne fonctionnent par définition que lorsqu'il y a du vent. Il est donc nécessaire de prévoir une installation de secours permettant le fonctionnement normal de la maison. Il en résulte un bilan carbone catastrophique. L'énergie consacrée à sa fabrication et à sa maintenance sera généralement rentabilisée sur une période de 25 à 30 ans (hors subventions). Or à cette échéance, soit le matériel aura déjà été remplacé, soit il sera obsolète.